Son étole blanche
Mon étole blanche
D’abord, l’étole, c’est vraiment l’ornement du diacre, son insigne caractéristique, c’est lui qui la portait dans l’Eglise orientale, et qui l’a fait adopter à ROME, avant même qu’elle ne devienne un ornement presbytéral. (www.ceremoniaire.net/sainte_messe)
Cet ornement a différentes couleurs définies par le rite romain dit de PAUL VI : blanc, rouge, noir, violet et vert. Le noir est facultatif, le rose qui figurait parmi les couleurs en usage depuis le Concile de TRENTE reste exceptionnel.
« Le blanc est la couleur liturgique des ornements utilisés au temps de Noël et au temps pascal. On la retrouve aux fêtes de la dédicace, de la Vierge Marie, des anges, des pasteurs, des docteurs de l’Église, des saints et des saintes qui ne sont pas martyrs. » (www. aelf.org/page/couleur-blanc)
Dans Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Blanc) on peut lire que le blanc est la couleur obtenue en mélangeant la lumière de toutes les couleurs. L’idée est illustrée par le dessin ci-dessous :
Cette représentation est remarquable à plus d’un titre : il y a là les quatre couleurs liturgiques qui se fondent en une seule : rouge, vert, violet, le blanc au centre, comme si ces couleurs s’estompaient pour n’en faire qu’une seule.
Et cette unique teinte évoque irrésistiblement la Transfiguration : « ses vêtements devinrent éblouissants, si blancs qu’aucun foulon sur terre ne saurait blanchir ainsi » (Mc 9, 2-3 :) ou la multitude des élus « de toutes races, peuples et nations » qui se tiennent devant « le trône et devant l’agneau, vêtus de robes blanches et de palmes à la main » (Jn 7, 9-10).
Gloire divine et éclat de tout ce qui touche à DIEU, voilà le sens qu’on peut accorder au blanc, cette « non couleur », triomphe de la lumière contre l’obscurité !
Les ornements qui abondent sur mon étole expriment le foisonnement des biens issus de la lumière.
Depuis la Croix, d’un bleu marial, presque estompé, ancrée sur un support de fleurs d’un jaune éclatant (soleil de Pâques !), déferle une pluie de fleurs bariolées, comme en cataracte jaillissante du bois de supplice, devenu source de la Vie donnée « en abondance ». Le regard se perd dans ce dédale de pétales, de feuilles et de ramures versicolores, dans cette création qui prend peu à peu sa majuscule, pour témoigner de l’extraordinaire congruité du Seigneur. Le blanc disparaît sous le fard de ces enluminures, et vient percer çà et là, comme un amendement sur une terre déjà fertile.
Le pan expire dans un emmêlement de feuillages, organisé comme le frontispice d’un livre ancien, de ceux dont la simple contemplation de ces enchevêtrements végétaux, nous ouvrait, enfants, la porte d’un jardin caché, mais qui ne demandait qu’à se découvrir.
Le pan inférieur s’ornemente d’une jolie scène exotique composée d’un colibri vrombissant à l’entrée d’une fleur d’hibiscus : comme une manne, cet oiselet imperceptible trouve son pain céleste dans l’éclatante lumière de la fleur, offerte pour les fécondantes poussières de son hyménée.